D.O.C. D.O.C.G.

Les conditions climatiques de la Vallée d'Aoste, ainsi que les caractéristiques des terrains, leur exposition, leur position et leur inclinaison, sont les points forts d'une viticulture de montagne qui, conduite dans un environnement encore préservé, a su évoluer au fil du temps. Elle représente aujourd'hui une réalité très significative.
Les vignobles serpentent le long du versant de la Vallée exposé à midi, nommé "adret", sur terrasses raides, ce qui permet aux rayons du soleil d'arriver sur le raisin avec un angle d'inclinaison de 90°, donnant plus d'énergie à la vigne et, en conséquence, meilleure qualité au vin. La vigne est cultivée entre les 300-400 m. de la « Basse Vallée » et le 1.225 m. de Morgex, dans la « Haute Vallée » : les vignobles les plus hauts d'Europe. La rareté des pluies, le climat sec et les grands écarts thermiques entre le jour et la nuit pendant la période de mûrissement, accentuent l'intensité du parfum des vins valdotâins.
Dans cette situation les valdotâins, avec la patience et la ténacité qui distingue les peuples alpins, ont développé une viticulture héroïque caractérisée par des terrasses et des murs de pierres sèches visant à augmenter la surface disponible et à réduire les fortes dénivellations, par les difficultés de mécanisation et par le recours à la défense intégrée, pour sauvegarder la pureté et la particularité de ses produits. Le fer de lance d'une production limitée et exclusive, la redécouverte des cépages autochtones, insérés dans la Appellation d'origine
AOC « Valle d'Aoste »- « Vallée d'Aoste » qui ressemble le mieux de la production valdotaine.

Ces vignobles, parmi les plus hauts d'Europe, s'accrochent sur d'étroites terrasses ménagées sur des pentes raides obligeant à un pénible travail manuel, avec des rendements très faibles. Mais les viticulteurs valdôtains ont le courage et la ténacité des montagnards.

Des vins originaux, de grand caractère à l'image de la nature et des habitants de ce pays. On ne peut se les procurer que sur place, mais il ne faut alors les manquer sous aucun prétexte.

De la quinzaine de sous-appellations composant la DOC Valle d'Aosta, ou Vallée d'Aoste (car la langue pratiquée ici est le français), les vins les plus importants sont :

• le Torrette (22% de la production valdôtaine), charpenté, aux notes de sous-bois. C'est un assemblage à base de petit rouge.
• le Blanc de Morgex (14%), inhabituellement acide pour un vin italien, agréable accompagnement des fritures locales.
• le Donnas (13%), rouge lumineux issu du nebbiolo (ici appelé picotendro), musclé et cependant tendre, parfumé, persistant. Ce vin qui titre 11,5%vol, doit vieillir 3 ans.
• l'Enfer d'Arvier, rouge grenat issu de petit rouge, à l'arrière-goût légèrement amer, titrant 11%vol.

L'Institut Agricole Régional est au Val d'Aoste ce que la station oenologique d'Olite est à la Navarre : un meneur viti-vinicole, qui poursuit des recherches sur l'adaptation des cépages et des greffes, l'élevage en barriques, etc. C'est grâce à ses travaux que les viticulteurs introduisent aujourd'hui avec succès le grenache et la syrah en rouge, le chardonnay et la petite arvine en blanc.

Bonnes adresses :

• Fernando Grosjean, Frazione Olligan, à Quart;
• Costantino Charrère, Frazione du Moulin, à Aymavilles, en particulier pour La Sabla, assemblage de grenache, tintérieur, et petit rouge.

Pouvoir déguster un bon verre de vin est de plus en plus une excellente raison pour se mettre en route vers une destination choisie.
En Vallée d’Aoste la gamme des vins à Appellation d’Origine Contrôlée, réunis sous l’unique label DOC « Valle d’Aosta » ou « Vallée d’Aoste », est très ample et qualifiée. Les déguster signifie pénétrer la réalité de ce peuple alpin.
Peuple orgueilleux, fort et attaché à ses traditions qui ressortent également à table, où les saveurs de la cuisine, mélange d’arômes anciens, sont capables de satisfaire les palais les plus exigeants et s’exaltent si elles sont accompagnées des vins locaux.
Le vignoble serpente le long de la Vallée dans un environnement orographique “difficile”. Les vignes gravissent les pentes qui vont de Morgex à Pont-Saint-Martin, pour la plupart situées sur le côté gauche de la vallée de la Doire Baltée, plus ensoleillé.
L’inclinaison des terrains est telle que la culture de la vigne demande beaucoup de labeur et de sacrifices.
On recourt donc souvent au terrassement, où les fortes dénivellations sont amorties par des murets, patiemment construits pour augmenter la superficie disponible, mais qui imposent de renoncer à la mécanisation.
Avec courage et constance, les viticulteurs valdôtains ont soigné leurs lopins de terre tout en sachant se rénover et en ouvrant la voie à la sélection et à la qualité.

 

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