Les origines
Etymologie : le mot Carnaval vient d’Italie mais a conservé son étymologie latine : « carnis levare », c’est à dire « enlever, ôter la viande, la chair ».

Comme tant d’autres fêtes, c’est une  récupération par le christianisme de très anciens cultes dont les  Lupercales romaines  et les Saturnales :

Chaque année le 15 février, les Luperques, vêtus seulement des peaux des boucs sacrifiés, couraient à travers la ville en frappant avec des lanières de peaux de boucs tous ceux qu’ils rencontraient notamment les femmes. Celles-ci ne cherchaient pas à se soustraire aux coups, parce qu’elles croyaient que cela favorisait la grossesse.
Ces Lupercales, assurant le départ d’une nouvelle année, symbolisaient l’intrusion du monde sauvage dans le monde civilisé, celle du désordre dans la vie réglée, celle du monde des morts dans celui des vivants.

Les Saturnales : elles avaient lieu aux alentours du solstice d’hiver, et selon les époques, ont duré un, trois, cinq ou sept jours.
On organisait de joyeux banquets, où le maître de maison allait jusqu’à servir ses esclaves à table, on mangeait en général un cochon de lait, on suspendait des figurines au seuil des maisons ou aux chapelles des carrefours.
 Un roi de fantaisie élu par le sort était le maître des réjouissances pendant ces journées où l’on prenait parfois de grandes libertés…
Aux Sigillaires, à la fin des Saturnales, on s’offrait des figurines d’argile, des chandelles de cire et des gâteaux.
Ces figurines remplacent sans doute de très anciens sacrifices humains pratiqué par les Pélasges, un des peuples les plus anciennement installés dans le Latium ; ce serait Hercule qui aurait persuadé les descendants des Pélasges de remplacer les humains par des statuettes reproduisant des traits humains et en honorant les autels de Saturne non par l'immolation des hommes mais par des lampes allumées.



Date

Le Mardi gras marque le dernier jour des réjouissances qui durent en fait depuis l’ Epiphanie et qui, en passant par la Chandeleur , se terminent  par le mercredi des Cendres .
On entre le lendemain dans les 40 jours du Carême qui vont mener au dimanche de Pâques.

Il participe au rythme du temps :
Il est inséré dans le temps catholique et se situe dans le déroulement d’un long cycle d’église annuel, qui va de la Toussaint à l’ Avent et à la Noël puis se poursuit par le Carnaval, le Carême , Pâques et la Saint-Jean d’été.

Il marque les festivités de la fin et du recommencement d’un temps cyclique annuel : les hommes inscrivent leur vie dans ce monde qui se reproduit chaque année.
Le temps s’écoule normalement pendant l’année puis repart brièvement en sens inverse pendant la durée festive, c’est pour cela que l’on va trouver des phénomènes d’inversion des rôles. L’écoulement normal de l’année (ou de la saison) qui va suivre reprend alors.

Il marque la fin de l’hiver et de la « vieille année » ; l’année nouvelle est fixée au 1er avril jusqu’en 1564, ce qui explique en partie les farces traditionnelles du 1er avril.

Le 1er avril : la date tombait pendant le Carême . Pourquoi le poisson ?
D’une part, c’était la seule nourriture permise, mais comme le jeûne était plutôt pesant, on se moquait du poisson pour montrer qu’on en avait assez. On trouve souvent le poisson dans les déguisements et les défilés du Carnaval, c’était une façon de se moquer aussi des autorités.
D’autre part, il avait une connotation érotique et licencieuse ; il est symbole de prospérité, de vie, de fécondité, en raison du nombre de ses œufs. Le poisson d’avril est en quelque sorte un messager d’amour.
Le vocabulaire en a gardé quelques souvenirs : maquereau et morue en particulier.



Le déroulement des festivités

Le masque, le déguisement, assurent l’anonymat de l’individu qui se fond dans le groupe et légitime ainsi ses actions.
Les déguisements marquent également une rupture avec le quotidien ; en adoptant un masque, l’homme possède un nouveau rôle ; son comportement change.

Le Carnaval est souvent personnifié par un mannequin de paille escorté de gens déguisés et masqués formant des cortèges ou des courses-poursuites.
On décide de le mettre à mort après une parodie de jugement où on lui attribue publiquement tous les maux de l’année écoulée ( il joue en fait le rôle du bouc émissaire). On lui reproche sa fainéantise, sa malhonnêteté, sa goinfrerie, sa débauche.
Il finit brûlé, le plus souvent, en général le jour des Cendres, parfois noyé ou décapité. Son enterrement donne lieu à un joyeux adieu public au gras.

Le symbole du feu
C’est l’hiver qui est condamné, le feu évoquant  le régénération de la lumière grandissante du soleil.
Il permet de purifier de tous les esprits maléfiques nuisibles qui rôdent.
Très concrètement, on promenait des torches dans les vergers contre les parasites (insectes, rongeurs, champignons) lors du premier dimanche de Carême, le dimanche des Brandons.

L’inversion des rôles
C’est d’abord une fête de la jeunesse, avec des significations sociales : les groupes de jeunes s’arrogent un droit de contrôle, en particulier vis à vis de ce qu’ils estiment être des  délits sexuels ou matrimoniaux.
Mais c’est aussi une fête à dominante virile : selon les régions et les époques, ces mêmes jeunes font preuve de violence  à l’égard des fautifs et des femmes, avec souvent des débordements. La sexualité, refoulée en temps normal, s’exprime « librement » dans ces quelques jours.
Il y a également un débridement de la sensualité orale, qui se manifeste dans la consommation alimentaire (vins, viande, sel, épices).

Le Carnaval a une utilité sociale qui est d’assurer la bonne marche de la société locale
Pour quelques heures, la hiérarchie est renversée, toutes les contraintes qui s’exercent dans l’année sont rejetées, cela sert en fait de « soupape de sécurité ».Tout rentre dans l’ordre les jours suivants.
S’y ajoute parfois la contestation politique qui peut déboucher sur des affrontements, comme à Romans par exemple.

Par son aspect contestataire, par les débordements de toutes sortes auxquels il a souvent donné lieu, on peut se poser des questions sur son contenu religieux .


Auteur : Danielle MONTARIOL,   professeur d'Histoire-Géographie

Le carnaval en Sardaigne

Grâce à sa situation géographique, cette île a été le point de rencontre de nombreuses cultures : espagnoles, africaines, italiennes... c'est ainsi que le carnaval en Sardaigne est fêté de différentes façons selon les villes :  

Au carnaval de Barbagia, ce sont les Mamuthones qui défilent : ils sont tout sombres, vêtus d'une peau de brebis ou de mouton noire, le visage masqué. Sur leur veste, des sonnailles, des cloches au son grave, sont accrochées. Au début et à la fin du cortège des Mamuthones se trouvent les Issocadores: ils portent un gilet rouge, ne sont pas masqués mais portent aussi quelques clochettes et surtout une grande corde qui va leur servir à attraper des spectateurs.

Au carnaval d’Oristano , c'est la "sartiglia" qui est à l'honneur pour le carnaval. Il s'agit d'une sorte de compétition équestre et chevaleresque: le cavalier, au galop sur son cheval, doit transpercer une étoile suspendue avec sa lance. Le cavalier a le visage recouvert de bandes de soie et d'un masque blanc en bois. Ce sont les "massaieddas",un groupe de filles qui les prépare.

Le Carnaval de Venise

Cette fête est née à la Renaissance. Elle permettait alors aux vénitiens de s'évader du quotidien et revêtir des costumes extravagants. l' anonymat aidant, roturiers et aristocrates se croisaient sans que leurs origines soient perceptibles, en dehors de la richesse de leurs habits. Le carnaval fut interdit pendant de longues années. Il était l' occasion de nombreux dérapages et le prétexte à de nombreuses joutes amoureuses en tout anonymat, ce que réprouvait l' église au nom de la moralité.... Comme autrefois, les cérémonies du carnaval d'aujourd'hui suivent des règles précises. Progressivement, l' ambiance glisse vers des fêtes moins "encadrées", dérivant facilement dans un délire plein d’exubérance. Mais quelle fête ! Venise se transforme en scène de théâtre baroque géante où tout le monde joue un rôle.

Le carnaval dure onze jours et les touristes envahissent plus que jamais la ville. Les hôtels sont bondés et complets et il faut souvent réserver plus de six mois à l' avance ! Italiens des autres cités mais aussi français et allemands forment le gros du bataillon. Si nombre de ces touristes viennent en simples curieux, d'autres prennent la peine de se costumer. Mais si vous souhaitez pleinement participer aux réjouissances, il faudra vous déguiser ! D'autant que de nombreuses fêtes sont réservées aux déguisés...

Vous avez d'ailleurs tout intérêt à vous procurer un costume avant d'arriver, si vous ne tenez pas à louer très cher sur place de communs habits. Et si vous en avez les moyens, offrez-vous pour 200€ par personne un bal dans un somptueux palais. Certes un peu cher, mais c'est le prix à payer pour voyager quelques siècles en arrière et passer un instant inoubliable....

Le carnaval de Venise remonte quant à lui, au XIe siècle. Il commençait le 26 décembre, durait jusqu'au Mardi Gras et avait son apogée le Jeudi Gras. Durant cette période, tous les débordements étaient permis et bien entendu non sanctionnés, ce qui conduisit les doges à limiter la durée du carnaval et à interdire le port du masque hors de cette période.

Si les masques d'aujourd'hui laissent libre cours à l' imagination de chaque vénitien, ils sont encore largement inspirés des masques classiques que sont la bautta pour les hommes et la moretta pour les femmes. Pour les hommes, le déguisement comprend généralement une grande cape à capuchon, un masque blanc, un tricorne noir. La moretta est un masque ovale de petite taille, troué de 2 grands yeux. Elle est accompagnée d'un voile et d'un chapeau. Un bouton situé à l' emplacement de la bouche permettait de faire tenir le masque : la personne tenait le bouton entre les lèvres, ce qui explique que la personne qui portait le masque restait muette, ajoutant un peu plus de mystère à sa tenue.

Enfin, il ne faut pas oublier les personnages de la comme dia dell' arte qui sont à l' origine de nombreux déguisements. On y retrouve, parmi les plus célèbres, Arlecchino, Bernardon, Brighella, Colombine et son amoureux Arlequin, Il Capitano, El Medico de la Pesta, Pantalone et Pulcinella. Bernardon est un vieux pouilleux couvert de plaies et de boutons. Brighella est un serviteur malin. Il Capitano est un soldat fanfaron, parfois un peu grotesque. Colombine qui s'appelle parfois Arlecchina est une servante rusée, pas très honnête mais très coquette. El médico de la pesta est le médecin de la peste. Pantalone est un vieux marchant riche et ruiné. Il aime les affaires plus que tout. Enfin, Pulcinella ou Polichinelle est un personnage double. Il est à la fois sot, insolent, méchant, poltron et courageux, astucieux.

Alors si vous recherchez l' animation, la gaieté, laissez-vous tenter par le carnaval de Venise

LA TRADITION GOURMANDE DU CARNAVAL

Tortelli, frappe, castagnole, chiacchiere. En Italie, il existe depuis des siècles des dizaines de gâteaux traditionnels pour fêter le carnaval ; on savoure ces délices tout en admirant les mascarades, les défilés de chars allégoriques et les fêtes populaires qui depuis toujours animent cette période de l'année. Aujourd'hui, les pâtisseries proposent les chiacchiere et les tortelli dès l'Épiphanie, mais il y a quelques dizaines d'années, les temps traditionnels du carnaval étaient respectés, allant du jeudi au mardi gras, dernier jour de fête avant le mercredi des cendres, jour du début de jeûne du Carême. C'est pourquoi le repas du mardi gras, dernière occasion de manger copieusement, était riche en viandes et autres délices, mais encore en pâtisseries très spéciales, souvent de souches antiques. C'est à ces somptueux banquets que l'on doit l'origine du terme carnaval qui dérive de « carnem levare », à savoir éliminer la viande dès le début de la période de pénitence qui précède Pâques.
L'origine du carnaval, en Italie, remonte sans aucun doute aux fêtes que les Romains organisaient à l'occasion des calendes de mars, lorsque l'on fêtait le retour du printemps. Sur le plan culinaire, cette fête connut sa plus grande splendeur durant le Moyen-Âge et la Renaissance et c'est bien à ces périodes que remontent la plupart des recettes traditionnelles et l'apparition des mascarades.
Ces occasions, qui voyaient se réunir de grandes foules, mirent les cuisiniers dans l'obligation d'inventer de nouveaux gâteaux à bon prix et à préparer rapidement. La friture de pastelle apparut comme la meilleure solution, d'où l'origine des fritures sucrées et croustillantes qui encore aujourd'hui sont les protagonistes du carnaval.

Pour fêter la folie du carnaval, tout déjeuner, goûter ou dîner doit impérativement se terminer par une des pâtisseries typiques créées pour cette occasion depuis le Moyen-Âge. Il en existe de nombreuses variantes en Italie, presque toutes à base de fritures, des chiacchiere aux tortelli, en passant par les spécialité régionales, telles que les castagnole friulane ou les mistocchini

Le plus beau carnaval de la Sicile... un triomphe baroque de lumières et couleurs, du déguisement, de la gaieté collective et du goût de rester ensemble >>

Acireale est "reine" indiscutable du carnaval sicilien.

Dix chantiers artisanaux travaillent tous les ans fiévreusement pour préparer autant de chariots que, à l´occasion du plus beau carnaval de la Sicile", ils défilent majestueux en cortège pour les rues du centre, dans une allégresse de couleurs et imagination, entre milliers de gens qu´ils remplissent les rues et les places de la ville en venant de toute l´île:

ce sont les chariots allégoriques et fleuris, engagés dans une compétition officielle qui élit les vainqueurs des deux catégories. La manifestation qui se déroule sous le parrainage de nombreux organismes, dure au-delà d´une semaine et elle est enrichie par spectacles en place, expositions concourues, amusements musicaux et soirées dansantes, en culminant dans la fin du Mardi Gras avec le bûcher du roi carnaval et les jeux pyrotechniques.

Une curiosité: les chariots acesi vivent une second vie; fini le carnaval, en effet, ils sont exposés dans un chantier et successivement démonté et vendus, dans les parties uniques, à plusieurs Communes de l´île qui les utilisent, en les recomposant en ensembles de dimensions plus réduites, pour le carnaval de l´an suivant. Finalement, ils viennent détruits.

L'histoire du Carnaval d'Ivrea, petite ville de 25.000 habitants dans le piémont, et de cette Bataille d'oranges nous raconte est la rétospective d'une tranche d'histoire. Il y a très longtemps, la région était occupée par un tyran, et un jour la "mugnaia" (la fille du meunier), a décidé de libérer les habitants et a organisé avec succès, une petite révolution.De là ce fameux carnaval d'oranges, les fruits représentent les armes, les chars contiennent les défenseurs du tyran et les équipes à pied le peuple. Il y a 5 équipes qui représentent les 5 quartiers de la ville, chacune arbore ses couleurs. Découvrez les photos de cette Bataille d'oranges.

Le moment clou du Carnaval d’Ivrea (Turin), qui cette année se déroule du 6 janvier au 24 février (le programme jour après jour se trouve ici :http://www.carnevalediivrea.it/italiano/progr_1.asp), est la spectaculaire bataille des oranges : des équipes de combattants à pied ou sur les chars s’affrontent dans un combat à coup des tonneaux d’agrumes. Cette année les adversaires sont appelés aux armes le 22, le 23 et le 24 février, qui est aussi la dernière journée du Carnaval, avec le défilé historique, le feu de bois rituels (les « abbruciamenti »), la folklorique marche funèbre et la cérémonie de salutation, la «Arvedze a giobia ‘n bot ».

La signification de la bataille des oranges est mystérieuse. Formellement le Carnaval d’Ivrea naît en 1808, pendant la nomination de Napoléon, quand on a décidé d’unifier les fêtes que chaque quartier organisait à son compte, mais seulement à la moitié du XIXème siècle sont enregistrées les premières batailles avec des fruits et des différents objets. Les équipes d’ « aranceri » ne comparaitront que dans les années Quarante du XXème siècle et les combats se dérouleront en dehors des fêtes officielles. C’est donc difficile expliquer le sens de cette bataille. C’est sur que le Carnaval d’Ivrea veut célébrer le peuple qui se révolte à la tyrannie.

La tradition enseigne que dans le Moyen Age la fille d’un meunier (la « charmante meunière », aujourd’hui un de personnages de la kermesse) avait coupé la tète d’un seigneur qui voulait abuser d’elle, en donnant le départ, avec ce geste, à la révolte générale et à la chasse du tyran. C’est possible que la bataille symbolise la révolte des habitants d’Ivrea (à pied) contre les troupeaux en fuite sur les chars ? Le site officiel de l’événement (http://news.carnevalediivrea.it/) donne quelque information en plus. « On dit – c’est écrit- que deux fois par année le feudataire donnait une casserole d’haricots aux familles pauvres et elles, pour mépris, jetaient les haricots dans les rues. Les mêmes légumes étaient aussi utilisés pendant le carnaval comme amusants projectiles à jeter sur des adversaires improvisés.

Entre les années Trente et Soixante du siècle dernier, ensemble aux confetti, aux lupins et aux fleures, les filles jetaient depuis les balcons, en visant les chars du défilé de carnaval, quelque orange. Les destinataires étaient les garçons par lesquels les filles voulaient être remarquées. Depuis les chars on débutait à répondre à ton et, peu à peu, le geste d’hommage devenait un duel, puis un vrai tete à tete entre les jeteurs des balcons et le jeteurs dans la rue. Seulement à partir de la fin de la IIème guerre mondiale la bataille devenait comme celle de nos jours, en suivant des règles précises ».

Pour devenir protagonistes il ne faut pas être des historiens. Tout le monde peut s’inscrire à une des neuf équipes à pied (Scacchi, Arduini, Asso di Picche, Morte, Tuchini, Diavoli, Mercenari, Pantere, Credendari) ou faire partie d’un des équipages sur les chars. Et qui veut suivre le combat sans y participer, comme un spectateur neutre, est le bienvenu : à condition qu’il porte il « berretto frigio » (le bonnet phrygien) d’ordonnance, grâce auquel évitera d’être poursuivi par les projectiles.

Ivrea Piemont

 

Le carnaval de Putignano

Après le carnaval de Venise, le carnaval de Putignano est un des plus anciens d’Europe, il trouve ses racines au Moyen-Age. Au fil des ans son succès est devenu si incontestable qu’en 2006 fut instituée une version estivale. De même qu’  Arlequin est la figure emblématique de Venise , Polichinelle celle Naples, Putiganano a aussi son masque typique : la Farinella. Le nom de Farinella vient d’un plat typique de la région , à base d’orge et de pois. Farinella est un bouffon qui a plutôt l’allure d’Arlequin ; son habit est multicolore, il porte un chapeau à 2 pointes avec des grelots. On se souvient qu’autrefois, son habit fut rouge et bleu, les couleurs de la ville, et que son chapeau eut 3 pointes qui symbolisaient les 3 collines de la ville.

Les origines du Carnaval de Putignano : ce que dit la tradition

Comme nous l’avons signalé, le carnaval de Putignano trouve ses racines au Moyen-Age. On pense qu’il est né en 1394 année où les Chevaliers de Malte, qui à l’époque contrôlaient le territoire, décidèrent de déplacer les restes de Saint Stéphane du château de Monopoli à celui de Putignano ; celui-ci se trouvant dans l’arrière-pays ,représentait un lieu plus sûr par rapport aux invasions sarrasines. La tradition veut qu’à l’arrivée des chevaliers avec les reliques du Saint, les paysans quittèrent les champs où ils  travaillaient et, avec le visage barbouillé de farine , ils auraient dansé et joué des satyres et des farces en dialecte. Ainsi naquit le carnaval de Putignano. Plusieurs siècles après, avec l’avènement du fascisme, le carnaval de Putignano a pris le visage qu’il a aujourd’hui, avec l’introduction des parades de chars allégoriques (la parade est un élément typique de la culture fasciste)

L’échange du cierge et la fête des Marcottes

Vous devez savoir que le carnaval de Putignano est très long : il commence avec la cérémonie du cierge le 26 décembre. La tradition veut que les gens apportent à l’église un cierge pour demander à l’avance le pardon des péchés qu’ils commettront pendant le carnaval. Le soir même, on assiste à la fête des Marcottes. Il s’agit d’une représentation satyrique de versets poétiques en dialecte local à propos des évènements marquants de l’année et des commérages concernant les puissants du pays. Cette représentation existe depuis très longtemps : voilà pourquoi encore aujourd’hui, elle est jouée par des acteurs qui s’habillent en paysans et ont entre les mains des outils de travail .

Les festivités du jeudi

A partir du 17 janvier, jour de Saint Antoine Abate, commence une série de jeudis pendant lesquels on se moque des différentes classes sociales : les seigneurs, les prêtres, les moines, les veuves, les célibataires, les femmes mariées et enfin les cocus.

La fête de l’ours

La Fête de l’ours se déroule le 2 février, le jour de la Chandeleur. La tradition veut que, s’il fait beau  temps , l’ours se construise un abri en paille dans lequel il se réfugiera en cas de mauvais temps ; au contraire si le temps est mauvais, il pourra se reposer jusqu’à l’arrivée du beau temps. C’est une logique très particulière, inversée, qui est théâtralisée d’une façon très intéressante chaque année par une association théâtrale de Putignano.

Le Carnaval de Putignano

Viareggio

La Citadelle du Carnaval est une grande structure construite dans la zone nord de la ville de Viareggio possédant 16 hangars, un théâtre et un musée multimédia, ce qui permettra à tous, et ce pendant toute l’année, d’entrer dans le monde magique du Carnaval, d’en recueillir ses secrets et ses nuances jusque là inaccessibles. La structure permet aux magiciens du Papier Mâché de s’exprimer au mieux artistiquement et de montrer leurs constructions au public non seulement pendant la période exclusive du Carnaval, mais aussi pendant le reste de l’année. A l’intérieur de la structure, un musée avec un parcours multimédia a été réalisé pour illustrer aux visiteurs l’histoire du carnaval de Viareggio. En février 1873, assis aux tables du café du Casino, les jeunes bien du Viareggio de l'époque, eurent l'idée d'organiser un défilé de voitures pour fêter le carnaval, en plein air, au beau milieu des gens.

Par la suite, à partir du germe semé durant ces journées - dimanche et mardi gras du mois de février 1873 - a mûri le Carnaval de Viareggio, tout comme on le connaît aujourd'hui: un événement spectaculaire parmi les plus beaux et les plus grandioses du monde.

Vers la fin du siècle, dans le corso, au milieu de la fête populaire qui prit immédiatement de l'ampleur, apparurent les chars triomphaux, de véritables monuments, construits en bois, en plâtre et en jute; ils avaient été modelés par des sculpteurs puis assemblés par des charpentiers et des forgerons qui, dans l'Arsenal de la marine, sur les cales des chantiers navals, savaient créer des embarcations destinées à défier avec succès les eaux perfides et les vents capricieux des océans; dès lors, les chars ainsi construits ont navigué d'année en année, comme sur une mer de spectateurs stupéfaits et amusés à la fois.

La première guerre mondiale sembla vouloir détruire, avec la Belle Epoque en Europe, le Carnaval de Viareggio; mais au contraire, celui-ci refleurit, en 1921, plus splendide et plus grandiose; les chars de carnaval défilèrent même dans deux merveilleuses avenues parallèles entre elles et par rapport à la plage: les avenues du bord de mer, la promenade mythique, qui, en été, étaient le lieu de rendez-vous de la haute société nationale et internationale, furent à partir de ce moment-là, dans le décors des Alpes Apuanes, la scène naturelle et grandiose d'une incomparable beauté, où paradaient, encore plus riches en animations et en brio, les constructions carnavalesques.

En 1921, on chanta la première chanson officielle, la “Coppa di Champagne” (la Coupe de Champagne), l'hymne actuel du Carnaval. Les masques aussi s'animèrent pour la première fois au son de la musique, quand la fanfare prit place à bord d'un char intitulé “Tonin di Burio” qui représentait la fête nuptiale dans la cour d'une ferme.

Deux ans plus tard, “Pierrot”, un personnage nostalgique et romantique du carnaval, fut le premier masque dont la tête et les yeux étaient en mouvement.

En 1925, sur l'initiative de quelques constructeurs, fut introduit, pour la réalisation des chars, le papier-mâché; depuis lors, il a permis des constructions colossales mais cependant très légères, c'est à dire de grands masques capables de flotter dans les airs en défiant la loi de la gravité.

Avec cette innovation, on peut dire que l'histoire du Carnaval de Viareggio devient une légende, grâce aux constructeurs que la presse nationale et internationale appela “les magiciens du papier-mâché”, à cause de leur capacité créative.

En 1930, Uberto Bonetti, le peintre qui illustra la magie du Carnaval avec ses affiches officielles, inventa Burlamacco, le masque aujourd'hui célèbre, qui, sur l'affiche de 1931, avec pour toile de fond les jetées qui s'avancent dans la mer, apparaît en compagnie d'Ondina.

Aujourd'hui, Burlamacco a sa place parmi les masques italiens à Rome au Musée du Folklore et de la Tradition, et il est exposé à Paris au Musée de l'Homme.

Après la seconde guerre mondiale, le Carnaval de Viareggio renaît en 1946, et, depuis lors, le Roi Carnaval a le sceptre plus endurci, après l'effrayant incendie dans les hangars où l'on construisait les chars - en juin 1960 - et dont il sortit indemne.

Depuis le début (en 1954), la télé nationale dans un premier temps, puis l'Eurovision (en 1958), ont consacré la grande popularité de cette manifestation en portant partout, par les airs, Viareggio et le Carnaval.

Depuis toujours, chaque année, un grand nombre d'invités illustres, des politiciens, ainsi que des personnages appartenant au sport et au spectacle, se sont rendus à Viareggio pour admirer leur propre caricature réalisée en carton-pâte; de même, à chaque nouvelle édition du Carnaval, des milliers de personnes ont décrété le succès de cette grande manifestation.

Le Carnaval de Viareggio, Carnaval d’Italie et d’Europe, chaque année célèbre le splendeur d’un mois entier de fêtes nocturne et diurnes, avec défiles de chars spectaculaire, fêtes de quartier, bals masquées spectacles en tout genre.

L’année 2001 a marqué une date mémorable dans l’ histoire du Carnaval de Viareggio avec l’inauguration de la Citadelle du Carnaval, une structure poli fonctionnel de grand valeur architectural, ou se trouvent les modernes laboratoires pour la construction des chars, l’école

du papier-mâché, et dans la grande arène se déroule pendant l’été le festival “ Citadelle sous les étoiles: spectacles, concerts et initiatives culturelles.

La Citadelle accueillera bientôt aussi le Musée du Carnaval, un parcours multimédia tendu a valoriser et diffuser la mémoire historique et culturelle du Carnaval de Viareggio et du carnaval du monde entier.

Le Carnaval de Viareggio, moment idéal de rencontre entre peuples et cultures différent, grâce à l’imposant écho mass médiatique est l’occasion pour globaliser cette fête qui célèbre en outre de la tradition aussi valeurs de solidarité et paix.

Chaque année un public innombrable se rend a Viareggio.

Venez, venez vous aussi nous rendre visite.

Viareggio

Les plages de sable fin et doré, les darses, les pinèdes étendues, les magasins élégants qui donnent sur les longues avenues ornées de palmiers et de lauriers roses font de Viareggio la “Perle de la Mer Tyrrhénienne”. La ville s’étend le long du splendide littoral de la Versilia délimitée, au sud, par le canal Burlamacca qui a donné son nom au mannequin qui personnalise Carnaval et, au nord, par la Fossa dell’Abate qui la sépare du Lido de Camaiore. Son nom dérive de “Castrum de via Regia”, une fortification aux imposantes dimensions que les Lucquois et les Génois, alliés contre Pise, édifièrent en 1172 aux abords de la mer pour défendre la côte et le territoire environnant.

Comme Arrivèr

On peut se rendre facilement à Viareggio, de part sa situation centrale, à partir des plus importantes villes de Toscane ou d’Italie grâce à l’important réseau autoroutier et ferroviaire qui dessert la ville et à la proximité de deux aéroports internationaux. En voiture - Route Nationale 1 Aurelia (Rome-Vintimille). Autoroutes - En venant du sud: l’A1 (Autoroute du Soleil) jusqu’à Florence, puis l’A11 (Florence/Mer) jusqu’à la sortie de Viareggio; l’A12 (Gènes-Rosignano) jusqu’à la sortie de Viareggio; En venant du nord: l’A1 (Autoroute du Soleil) jusqu’à Parme, puis l’A15 (Autoroute de la Cisa) jusqu’à Santo Stefano Magra, et enfin l’A12 (Gènes-Rosignano) jusqu’à la sortie de Viareggio; En train - Lignes: Vintimille-Turin-Gène-Pise-Rome; Milan-Livourne; Viareggio-Lucques-Montecatini-Pistoia-Prato -Florence. Pour chacune de ces lignes, la gare d’arrivée est toujours celle de Viareggio. En avion - On peut facilement se rendre à Viareggio à partir de l’aéroport G. Galilei de Pise (22 km) et notamment grâce aux transports publics qui le desservent, il en est de même pour l’aéroport A. Vespucci de Florence (95 km). - En bateau - Le port touristique de Viareggio est l’un des plus équipés d’Italie.
Le Carnaval de Viareggio

Carnevali italiani 

Viareggio  
http://www.viareggio.ilcarnevale.com/  
http://www.laversilia.it/carnevale/

Ivrea  
Avec sa fameuse bataille d’oranges !  
http://www.carnevale.ivrea.it/publicmono/newshome/default_id.asp?sezione=home%20page  
http://www.itis.ivrea.alpcom.it/progetti/carnevale/

Fano   (Marches)  
(Pochi sanno che il Carnevale di Fano è il più antico d'Italia)  
http://www.carnevaledifano.com/


Putignano   (Pouilles)  
http://www.carnevalediputignano.it/

Sciacca   (Sicile)  
http://www.carnevaledisciacca.com/#

Acireale   (Sicile)  
http://www.carnevalediacireale.it/

Carnaval en Sardaigne .  
http://www.sardiniapoint.it/114.html

Mamuthones et Issohadores, le Carnaval de Mamoiada.  
http://www.mamuthones.it/default.asp  
http://www.mamuthonesmamoiada.it/

Is Mamutzones de Samugheo  
http://www.museodellafesta.it/Mamutzo/Indice.htm  
http://spazioinwind.libero.it/s_2k/samugheo/doc/i_mamutzones.html

Sa Sartiglia d’Oristano  
http://www.sartiglia.org/

Le Musée des masques méditerranéens à Mamoiada  
http://www.museodellemaschere.it/

Divers

Il Carnevale : Poesie, Filastrocche, ricette, costumi,  
http://www.ilpaesedeibambinichesorridono.it/fiabe_di_carnevale.htm

Carnaval  
http://www.bambinopoli.it/carnevale/carnevale2004.htm

Le Carnaval est une fête qui se célèbre dans les pays à tradition chrétiennes, plus précisément dans les pays catholiques. Les événements principaux se concentrent entre le mois de février et le mois de mars. C’est une période ou les règles sont abolies, ou les rois font la fête avec les pauvres – c’est pas pour riequ’ondit que “A Carnevale Ogni Scherzo Vale” – “Tout va pendant le Carnaval”.
D’après le calendrier religieux, le carnaval débute à l’épiphanie (le 6 janvier), date qui marque la fin des fêtes de Noël et s’arrête le mardi gras, veille du début de la période de carême.

The Carnival of Cento, near Ferrara, has a long tradition; back in the Renaissance it even drew the attention and admiration of such a great painter as Guercino who painted the Berlingaccio, the famous local mask, in one of his magnificent frescoes at Palazzo Comunale where the city council, every year, used to host a great party to celebrate the Carnival, with wine flowing freely and people going wild .

It’s true that the Carnival of Cento (twinned with the Carnival of Rio de Janeiro since 1993) has over the years grown wilder and wilder and now many see it as the most transgressive in Europe.

Last year more than 340,00 people flocked to the city to partake in the Carnival festivities. This year the Carnival will take place from February to March (8; 15 February; 1-2 March 2009); ticket prices: 15 euros each; reduced ticket: € 11 each (for children under the age of 13 and groups); season ticket € 27

Le Carnaval de Cento (Ferrara )

GRAND CARNAVAL DU RIRE DE BUSSETO
Les protagonistes du carnaval seront les chars allégoriques réalisés par les six associations du carnaval qui rivaliseront pour conquérir le premier prix du Carnaval. L'évènement, qui a une tradition historique ancienne remontante à 1600. Il est jumelé avec le Carnaval de Rio depuis 1993. Cela en fait une fête passionnante et transgressive à laquelle participent les danseuses d'une des plus importantes écoles de samba carioca.
http://www.carnevaledibusseto.com/    

CARNAVAL DE LA MAMOIADA
Le Carnaval de la Mamoiada est l’une des manifestations folkloriques les plus anciennes de la Sardaigne. Des danses traditionnelles et défilés de Mamuthones et d'Issohadores, les traditionnels masques sardes. Le masque de « Juvanne Martis Sero » marque la fin du Carnaval. Le Mardi Gras le pantin, placé sur un char, est traîné sur les routes du pays par des hommes qui en pleurent la mort, en chantant de façon inconsolable.
http://www.mamuthonesmamoiada.it/

CARNAVAL DE S. ERACLIO
Le Carnaval d'Offida, qui trouve ses racines en 1700, est centré sur deux évènements : la chasse à « Lu Bov Fint » et le défilé de « le Vlurd ». Le premier se déroule dans l'après-midi de Vendredi Gras, une course de taureau qui rappelle celle de Pampelune en Espagne. Avec « le Vlurd », dans la nuit de Mardi Gras des cannes enflammées sont portées en procession à travers la ville dans un rite purificateur prélude au Carême.
http://www.inoffida.it/ 

CARNAVAL AMBROSIANO DE MILAN
Un défilé de masques et de chars, avec leur cortège de personnages légendaires. Une moquerie de la société et de ceux qui la dirige, une période de transgression et de rires.
http://www.carnevaleambrosiano.com/

CARNAVAL DES FILS DE BOCCO
Le Carnaval des Fils de Bocco se fête avec les traditionnels défilés nocturnes, spectacles de magie sur les places, masques baroques et stands gastronomiques animeront la ville pour célébrer la grandeur du « Roi Bocco ».
http://www.carnevaledeifiglidibocco.it/

Recettes Carnaval